Le novice focalise sur les émoluments patronaux en s'écriant haro. Pour se rendre compte de la réalité, il faut être allé au cœur de la centrale.
Carlos GHOSN a fait gagner beaucoup d'argent à RENAULT et NiSSAN mais a surtout évité d'en faire perdre plus encore. Personne ne le sait à part les initiés.
La rupture en matière de mobilité ne s'est pas déroulée naturellement. On connaît la dichotomie transport collectif, transport individuel, Les deux doivent coexister au mieux pour couvrir les besoins et respecter la Planète.
A un moment donné est apparu chez RENAULT-NiSSAN le projet BETTER PLACE.
Cette idée de batterie amovible a été proposée à Louis SCHWEiTZER en 1999, à l'Etat, EDF, TOTAL, aux Agences, à des Villes et des opérateurs en batteries comme SAFT. En plein essor des transports en commun notamment les tramways, ce projet était un pavé dans la mare, condamné à couler. Mais il ressort de terre dix ans plus tard on ne sait comment, profilé par un informaticien qui compte renverser le pétrole. Or le concept de 1999 n'était pas le fossoyeur du pétrole bien au contraire. Le pétrole "propre" est faisable si on s'en occupe. Autre débat.
BETTER PLACE a été prévenu maintes fois que passer sous la voiture nécessitait terrassement, gestion des contacts, étanchéité et fixation très compliqués.
Dès que Carlos GHOSN a réalisé que le développement allait dans le mur, il a débranché la prise et stop.
Voilà une décision qui a évité un crash, une erreur technique de conception. Il suffisait d'entrer la batterie par le côté du véhicule, type cassette ou chargeur de balles de fusil, pour rendre le système viable et permettre à la voiture électrique bon marché de s'implanter en utilisant le réseau des stations-services existantes. En fait c'est plus puissant, la batterie est un standard utilisé pour les habitations et les professionnels pour le stockage du courant. La défection de RENAULT a donné ainsi le champ libre à TESLA.
Pourtant le partenariat batterie était noué avec la Chine et tout s'annonçait conforme.
Tout cela pour dire que les rémunérations des Patrons sont sans commune mesure avec les enjeux et que pour les analyser il faut les placer dans le cadre réel de la fonction.
C'est pour cela que l'on ne peut pas payer un pilote d'avion en dessous du barème.
